La circulaire sur les actions nationales et régionales 2022 des DREAL est sortie ! L'accident dans le port de Beyrouth, Lubrizol ainsi que d'autres incidents/pollutions et les nouveautés réglementaires... ont inspiré ces orientations. Si les 4 premières thématiques sont systématiques, d'autres sont "personnalisables" et chaque inspecteur pourra choisir parmi une liste plus large synthétisée ci-dessous.

 

Thématiques prioritaires des inspections 2022

  1. « Bande des 100 m autour des sites Seveso » (= plan d’action « post-Lubrizol »).
    Toutes les ICPE situées à moins de 100m d’un site Seveso seront inspectées.
  2. Plan de gestion des déchets et biodiversité dans les carrières
    Vérification que les plans de gestion des déchets (PGD) sont bien transmis et que la mise à jour tous les 5 ans est bien effectuée.
  3. Sous-traitance sur les sites Seveso (si possible en lien avec l'inspection du travail)
    Des inspections ciblées sont prévues et se concentreront sur
    1. la formation / sensibilisation aux risques des opérateurs ou entreprises extérieurs,
    2. la maîtrise des procédures d'exploitation
    3. la maîtrise des procédures d'urgence.
  4. . Contrôle de l'entrée en décharge : déchets admissibles
    Les déchets non dangereux deviennent plus difficiles à évacuer en centre de stockage. L’exploitant, pour ce faire, devra prouver qu’il a au préalable respecté ses obligations de tri à la source.

Actions aux choix (une dans chaque catégorie ci-dessous)

  • Canalisations de transport et de distribution
    Suite aux évolutions récentes de la réglementation sur la conception, la surveillance, la maintenance, les actions en cas de fuite, une vérification sera faite sur la mise à jour des plans de surveillance et de maintenance (PSM) de ces installations.
  • Risque incendie dans les traitements de surface
    Pour les sites soumis aux rubriques 2564, 2565 et 3260, des contrôles viseront à vérifier la conformité des installations sur
    • la prévention des incendies et de leur propagation
    • la vérification des installations électriques, systèmes de désenfumage, détection incendie
    • les moyens de lutte et le confinement des eaux incendie
  • Ammonitrates

    Conséquence directe de l’accident de Beyrouth, les inspections concerneront le stockage d’ammonitrates haut dosage et la maitrise du risque incendie et le mélange des engrais.

+

  • Méthaniseurs
    Les contrôles viseront le risque incendie/ATEX, la maintenance préventive et la formation du personnel, le stockage et les nuisances olfactives.
  • Surveillance des rejets en continu dans l'air
    Cette thématique cible tout particulièrement la surveillance en continue, le type d’appareils utilisés et la méthodologie de mesurage.
  • Contrôle des rejets aqueux
    Les inspections permettront de vérifier notamment la bonne transmission des résultats, les actions en cas de non-conformité, la fiabilité des organismes de contrôle.

+

  • Rejets potentiels de perturbateurs endocriniens des sites pharmaceutiques
    L’objectif est de rechercher des activités potentiellement génératrices de perturbation endocrinienne sur la base de prélèvements sur les effluents industriels.
  • Lutte contre le trafic illégal de fluides frigorigènes et contrôle des équipements contenant des fluides frigorigènes
    L’action vise des HFC et passera pas le contrôle des gros équipements et de leurs systèmes de détection de fuite chez les détenteurs et distributeurs de ce type de fluides frigorigènes
  • Fabricants et importateurs de substances nanoparticulaires
    « Depuis le 1er janvier 2020, les entreprises qui fabriquent ou importent des substances soumises à enregistrement au titre du règlement REACH doivent fournir des informations sur les substances de forme nanoparticulaire » (circulaire sur les actions nationales 2022 de l’inspection des installations classées). De plus, depuis 2013 (Articles L. 523-1 à L. 523-5 et R. 523-12 à D. 523-22 du code de l’environnement), les fabricants, importateurs et distributeurs de plus de 100g / an de substances nanoparticulaires doivent s’enregistrer sur le registre R-Nano. Les inspections viseront à vérifier la conformité réglementaire sur ces points.

+

  • Interdiction de mise sur le marché de produits en plastique à usage unique.
    Applicable depuis le 1er janvier 2020 ou 2021, avec une tolérance jusqu’au 1er juillet 2021 pour écouler les stocks, la loi « anti-gaspi » concerne un certain nombre de produits à usage unique. L’application de ces interdictions sera contrôlée.
  • Interdiction de vente de fruits et légumes sous emballages plastiques
    A partir de janvier 2022, pour les lots de moins de 1.5kg ou les fruits et légumes pouvant se détériorer en vrac, il n’est plus possible de les conditionner sous plastique. Une fois encore, c’est la bonne application du texte qui sera contrôlée.
  • Tri des déchets par les établissements de restauration rapide
    Les professionnels doivent trier au moins 5 types de déchets différents plus les biodéchets pour les entreprises qui en produisent plus de 10 tonnes par an. Les inspections viseront à vérifier que les engagements pris en 2019 sont bien appliqués.

 

actuelhse

     

     

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    • À peine 50 % des travailleurs ont conscience que les acouphènes peuvent apparaître à la suite d'expositions sonores professionnelles

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      Quelques jours en amont de la Journée nationale de l’audition (JNA) qui s’est tenue jeudi 14 mars dernier, l’association JNA, en partenariat avec France Acouphènes et l’Ifop, a publié en février une enquête sur le « poids économique et social des acouphènes en France ».

      Parmi les personnes interrogées, 44 % ressentent ou ont déjà ressenti des acouphènes. Par conséquent, environ 23 millions de Français de plus de 15 ans font ou ont fait l’expérience d’acouphènes. Chez les moins de 35 ans, 3 à 5 millions de personnes en souffrent actuellement.

      Côté professionnel, seulement un répondant sur deux a conscience que les acouphènes peuvent apparaître à la suite d’expositions sonores au travail (machines et outils bruyants, alarmes, bureaux en open space, etc.). Au sein des personnes touchées par des acouphènes, 16 % ont eu au moins un jour d’arrêt de travail à cause de ces problèmes auditifs.

      Le nombre de jours d’arrêt de travail augmente chez les répondants dont les acouphènes ont été validés par un professionnel de santé, passant de 7 jours à 16 jours. Enfin, 11,4 % des personnes présentant des acouphènes ont changé d’emploi ou de poste de travail de ce fait. Ces changements professionnels se produisent plus souvent quand les symptômes sont médicalement validés (14,8 % contre 3,9 %) et chez les moins de 50 ans (là aussi 14,8 %).

      Pour améliorer la situation, le rapport d’enquête suggère une prise en charge précoce du risque lié au bruit afin de réduire le nombre de jours d’arrêt de travail et, par conséquent, les coûts pour les personnes touchées, les entreprises et la société.

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      Clémence Andrieu
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    • Journée nationale de l'audition : l'OPPBTP lance sa campagne « Contre le bruit j'agis »

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      Jeudi 14 mars, à l’occasion de l’édition 2024 de la Journée nationale de l’audition (JNA), l’OPPBTP a lancé une nouvelle campagne de sensibilisation au bruit.

      Mis en œuvre jusqu’au 12 avril prochain, cet événement « Contre le bruit j’agis » vise à « informer et sensibiliser les professionnels du BTP sur les différentes solutions existantes ainsi que sur les effets directes et indirects des expositions sonores ». Pour y parvenir, l’OPPBTP propose « plus de 60 conseils, ressources et solutions sur son site internet ». Parmi ces outils, on retrouve notamment un module de e-learning « Prendre en compte le risque bruit », un guide « Le bruit - Risques et protection », une solution « Lutter contre le bruit sur les chantiers avec un indicateur de mesure en temps réel », ou encore une affiche « Travaux bruyants - Si votre présence n’est pas indispensable, éloignez-vous du bruit ».

      À travers cette campagne, l’OPPBTP souhaite rappeler les conséquences irréversibles que peut avoir le bruit sur la santé. L’organisme souligne également que « la seule mise à disposition des équipements de protection individuelle contre le bruit ne suffit pas à prévenir ce risque ». En effet, le mesurage des niveaux de bruit au poste de travail ou des mesures de protection collective permettent d’agir directement à la source.

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    • Risque électrique : trois textes prévus en 2024

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      Comme chaque année, le Conseil national d’orientation des conditions de travail (COCT) a publié son bilan sur les conditions de travail. En matière de risque électrique, en 2022, le COCT a été sollicité sur trois nouveaux textes : un décret et deux arrêtés. Ils complètent le cadre réglementaire actuellement applicable en matière de prévention du risque électrique. Ils portent spécifiquement sur les travaux à finalité non électrique (travaux ne concernant pas directement cet ouvrage ou installation), intervenant dans la zone de 50 mètres autour d’une canalisation électrique désignée par le terme « environnement », et susceptibles de conduire à un contact électrique accidentel. L’objectif de ces futurs textes est de réduire l’exposition des travailleurs à des risques d’origine électrique graves ou mortels tels que l’électrisation, l’électrocution, les brûlures corporelles, les déflagrations, etc. Ainsi, ces textes devraient :

      • remplacer et actualiser la règlementation actuelle relative aux travaux non électriques réalisés au voisinage d’un ouvrage électrique () qui encadrent les activités de BTP et partiellement les activités d’élagage ;
      • intégrer au niveau réglementaire les distances de sécurité entre la végétation et les conducteurs sous tension qui sont actuellement précisées dans la circulaire DGT n°13 du 12 décembre 2013 ;
      • élargir le champ d’application de la nouvelle réglementation aux nombreux travaux agricoles qui ne sont pas couverts par la règlementation actuelle.

      On peut noter que les ouvrages et installations concernés peuvent être isolés ou nus, souterrains ou aériens.

      Par ailleurs, le projet de décret rappelle les mesures de prévention du risque électrique devant être mises en place par l’employeur : évaluation du risque, échanges préalables aux travaux, respect des distances de sécurité générales et spécifiques, information, formation et habilitation des travailleurs, mesures spécifiques aux activités agricoles, prise en compte des facteurs de contraintes (terrain, visibilité, hauteur des équipements, etc.).

      L’entrée en vigueur de ces trois textes est prévue courant 2024.

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      Laura Guégan
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    • En Suède, le bruit est la troisième cause de maladie professionnelle chez les hommes

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      Dans un rapport publié le 31 janvier*, l’assurance collective pour les employés du secteur privé suédoise (Afa Försäkring) retient que le bruit est la troisième cause la plus fréquente de maladie professionnelle (MP) reconnue dans le pays entre 2013 et 2022 (11 % du nombre total des MP reconnues). Viennent ensuite les vibrations et le syndrome du canal carpien, précise Elin Henriksson, analyste et statisticienne chez Afa Försäkring.

      Sur la période, 95 % des MP causées par le bruit ont concerné des hommes, notamment âgés de plus de 45 ans, travaillant dans les secteurs de l’industrie et de la construction. Les dommages auditifs sont généralement survenus après un travail pendant au moins 10 ans dans un environnement bruyant d’au moins 85 décibels.

      Dans une photographie statistique de la sinistralité au travail en France publié en mars 2022, l’agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact) relevait également que les secteurs du BTP et de la métallurgie comptaient le plus de MP déclarées et reconnues chez les hommes entre 2001 et 2019.

      Difficile autrement de connaître la place des « surdités » dans la hiérarchie française des MP les plus fréquentes. Notons que, regroupés dans une grande « famille » appelée « Autres tableaux de MP très représentés » (avec les allergies, les asthmes ou les eczémas), elles apparaissent régulièrement en troisième position derrière les TMS et les cancers dus à l'amiante dans les rapports annuels de l’Assurance maladie – Risques professionnels.

       

      *Le rapport est basé sur les MP reconnues par Afa Försäkring entre 2013 et 2022, soit celles pour lesquelles le problème a persisté au moins 180 jours, est reconnu par la Caisse de sécurité sociale (Försäkringskassan) ou inscrit sur la liste de MP de l’Organisation internationale du travail (Recommandation n°194 de l’OIT).

       

      ► Lire aussi : [Vidéo] Le bruit au travail... Parlons-en !
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    • Quels étirements mettre en place pour réduire les TMS ?

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      Afin de « favoriser la décontraction musculaire » et de lutter contre les troubles musculosquelettiques (TMS), il est nécessaire de « s’étirer ou relâcher les muscles de son corps après un effort soutenu au travail ou en fin de journée ».

      C’est pourquoi l’OPPBTP a publié le 28 février deux mémos sur cette problématique. Le premier porte sur les « Étirements pour les pauses actives sur le chantier ». Il présente 14 exercices que les travailleurs du BTP peuvent réaliser durant « un temps mis à profit pour faire quelques courts exercices physiques pendant le temps de travail » (une pause active).

      Plusieurs exercices peuvent être effectués : mobilité articulaire, exercices de décontraction, étirements, etc. L’objectif est de relâcher les muscles « après un effort, après le maintien d'une posture contraignante ». Cela permet aussi de « prendre le temps d'observer le travail réalisé avant de préparer et organiser la tâche suivante ». La pause active peut durer de 30 seconde à une minute durant « une tâche sollicitante ou entre deux tâches » (port de charges lourdes, postures contraignantes, utilisation d’outils vibrants, etc.).

      Le second mémo s’intéresse aux « Étirements après le travail ». Il détaille 9 exercices permettant le relâchement et « l’assouplissement pour récupérer en fin de journée ». Ces exercices s’ajoutent aux « actions que doit mener l’entreprise afin d’améliorer les conditions de travail ».

      En addition aux étirements, les échauffements préparent « le corps à faire face à différentes sollicitations du travail et vont cibler les muscles qui seront les plus sollicités ».

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    • Cabinets dentaires : des outils pour prévenir les risques professionnels

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      Les salariés travaillant dans les cabinets dentaires sont exposés à différents risques professionnels.
      L'INRS et l'Assurance Maladie - Risques professionnels, en partenariat avec l'Ordre national des chirurgiens-dentistes, mettent des outils à disposition des cabinets dentaires pour prévenir ces risques :

      • un outil interactif en ligne permettant de réaliser le document unique d'évaluation des risques professionnels (DUERP) ;
      • un dépliant « Santé au travail : passez à l'action ! » (ED6530) ;
      • un dossier web qui comprend notamment des recommandations opérationnelles et des ressources pour accompagner les cabinets dans leur démarche de prévention.
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    • Cancer de l’amiante : vers l’abandon du dispositif national de surveillance ? L’Andeva s’insurge

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      Dans un communiqué du 26 janvier, l’association nationale de défense des victimes de l’amiante (Andeva) rapporte que Santé publique France a annoncé fin 2023 à plusieurs experts, devoir interrompre le dispositif national de surveillance des mésothéliomes (DNSM, cancers de l’amiante) « car elle ne dispose plus des ressources suffisantes pour le piloter sur le long terme, dans un contexte de contraintes sur les ressources humaines et financières ». Une correspondance qu’ont pu consulter nos confrères de Santé & Travail et Le Monde.

       « Cette décision […] priverait les soignants, les chercheurs et les victimes de l’amiante d’un outil utile pour mieux connaître cette terrible maladie et mieux la combattre en faisant avancer la recherche nécessaire à l’amélioration des traitements, déplore l’association. Tout se passe comme si on avait décidé de casser le thermomètre pour soigner la fièvre. C’est inacceptable. »

      L’Andeva a demandé à la ministre de la Santé et du Travail, Catherine Vautrin, d’annuler cette décision et de dégager les ressources humaines et financières nécessaires pour améliorer et pérenniser le dispositif de surveillance du mésothéliome en France. Affaire à suivre.

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    • BTP : quels résultats pour la campagne sur les TMS ?

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      Les troubles musculo-squelettiques (TMS) sont particulièrement fréquents dans tous les métiers du secteur du BTP et demeurent à ce jour la première cause de maladies professionnelles du secteur (87 %). Face à ce constat, l’OPPBTP a mené du 3 avril au 1er juillet 2023 une campagne de sensibilisation à destination de 250 000 entreprises. Celle-ci s’articulait autour de trois axes :

      • une campagne de communication, avec un kit complet décliné par métier autour d’un concept : « Même pas mal » (réseaux sociaux et salles d’attente des services de santé) ;
      • une campagne d’information et de sensibilisation aux TMS, avec notamment une série de webinaires autour des six grandes familles de métier : « Travaux publics », « Gros Œuvre & Maçonnerie », « Charpente & Enveloppe du bâtiment », « Corps d’état secondaires et Métiers de la finition », « Électricité » et « Plomberie, Génie climatique, Chauffage ; un site dédié memepasmalbtp.fr, ou encore un support d’intervention à destination des centres de formation d’apprentis (CFA) ;
      • une présence sur le terrain via la mobilisation des 150 conseillers en prévention, notamment pour rencontrer 500 entreprises et réaliser un diagnostic TMS ciblé et adapté à leur taille (puis engager une démarche d’accompagnement).
      Un secteur davantage sensibilisé …

      La campagne a sensibilisé le secteur puisque « la moitié des professionnels du BTP estime que les TMS ont un impact important dans leur entreprise » (sur 2 500 répondants). Le contraire aurait été étonnant car les TMS font largement partie des maux du quotidien : selon les données recueillies, « 73 % des salariés signalent des douleurs au dos, et 41 % au niveau des épaules ».

      Plus de 90 % des 630 entreprises ayant bénéficié d’un diagnostic TMS l’ont jugé utile. Ce dernier a permis d’initier des actions pour les trois phases clés du chantier :

      • lors de la livraison du chantier, l'utilisation de véhicules adaptés (84 %), le recours à des systèmes de stockage efficaces (82 %) et l'amélioration du matériel (71 %) ;
      • pour la phase d'approvisionnement au poste de travail, des efforts pour prévoir une organisation efficace (plus de 8 sur 10) et la gestion mécanique des tâches ;
      • pour la réalisation des tâches au poste de travail, la recherche de minimisation des efforts physiques (96 %) lors du renouvellement du parc matériel et dans l'achat d'outillage, ou l’adaptation de l'organisation du travail (90 %).
      … mais encore trop peu engagé dans des actions de prévention

      L’OPPBTP a constaté des disparités selon la taille ou le secteur d’activité de l’entreprise. Alors que 84 % des entreprises de plus de 250 salariés estiment que les TMS ont un impact important dans leur entreprise, cette proportion n’est que de 38 % pour les entreprises de moins de 10 salariés. Par ailleurs, le passage à l’action n’est pas évident car « seulement la moitié des répondants à l’étude ayant reconnu un élément de la campagne est engagée dans une démarche de sensibilisation et 10 % dans une démarche de formation », relate l’OPPBTP qui prévoit, par exemple, des actions :

      • ergonomiques ciblées sur des situations de travail exposant particulièrement aux risques physiques (vibration, manutention et posture) ;
      • d’amélioration des situations contraignantes, communes à plusieurs métiers du second œuvre, en phase d’approvisionnement de chantier (le second œuvre estime effectuer plus de 80 % des manutentions à la main).

      L’organisme souhaite aussi « expérimenter de nouveaux équipements d’assistance physique auprès de différents métiers (électriciens, peintres, plaquistes, menuisiers…), concevoir un outil d’auto-diagnostic manutention manuelle sur chacun des métiers et mener un travail avec les fabricants de matériels et de matériaux pour mieux prendre en compte le risque dès la conception des produits ».

      Enfin, grâce au Fipu (Fonds d’investissement dans la prévention de l’usure professionnelle), « l’OPPBTP envisage un rebond de la campagne en 2024, avec des accompagnements individuels de 500 entreprises et des actions auprès des jeunes en formation professionnelle ».

       

      ► Lire aussi : Le fonctionnement du fonds d’investissement dans la prévention de l’usure professionnelle
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      L’OPPBTP a dressé le 21 février le bilan de sa campagne de sensibilisation sur les risques de TMS menée en 2023.
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    • L’OPPTBP publie un guide pour choisir des EPI adaptés aux PEMP

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      L’OPPBTP a mis en ligne avant-hier un guide « Aide au choix des EPI adaptés aux PEMP » téléchargeable gratuitement sur son site. Élaboré avec l’INRS, il a pour objectif d’aider au choix d’équipements de protection individuelle (EPI) contre le risque d’éjection ou de chute d’opérateurs depuis certaines plates-formes élévatrices mobiles de personnel (PEMP). Une annexe livre notamment des instructions précises d’ajustement du harnais antichute.  

      L’OPPBTP et l’INRS rappellent que « les PEMP doivent […] être mises en œuvre dans les conditions prévues par leur constructeur, selon les consignes données par l’employeur et en respectant les règles de bonne pratique » et que « les opérateurs doivent notamment veiller à maintenir l’efficacité de la protection collective autour de la plateforme : garde-corps en bon état, moyen d’accès fermé, pieds des opérateurs maintenus en permanence au contact du plancher ». Ce qui n’empêche pas, notent-ils, la survenue de « situations anormales », décrites dans le document.

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    • Fonds pour les victimes de pesticides : encore trop peu de travailleurs s’en saisissent

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      À la fin de l’année 2023, le nombre de dossiers déposés devant le FIVP (Fonds d’indemnisation des victimes de pesticides) a dû atteindre le millier (prévisions datant de novembre). Même si on note une montée en charge depuis la création du fonds, on est encore bien loin du nombre estimé de victimes pouvant y prétendre : 10 000 selon l’inspection générale des affaires sociales (Igas). Dans son rapport publié le 20 décembre 2023, la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur les causes de l’incapacité de la France à atteindre ses objectifs de réduction des phytosanitaires recommande donc d’accroître sa visibilité.

      Le rapporteur de la commission d’enquête, le socialiste Dominique Potier, estime que la montée en charge est « beaucoup trop timide » et que « l’information des agriculteurs et la communication relative à l’existence du Fonds semblent largement perfectible ». Lors de son audition par la commission, Christine Dechesne-Ceard, directrice de la réglementation de la CCMSA (Caisse centrale de la Mutualité sociale agricole), qui gère le FIVP, a reconnu qu’il n’était pas encore assez connu et que la communication devait être « nettement » renforcée.

      Le FIVP existe officiellement depuis le 1er janvier 2020 mais est opérationnel depuis la fin de la même année. Contrairement à ce que demandaient l’association Phytovictimes et certains députés, il ne concerne que les travailleurs et leurs enfants exposés in utero et propose une indemnisation forfaitaire et non intégrale.

      Il permet surtout de simplifier la reconnaissance en maladie professionnelle (en harmonisant la politique de la reconnaissance hors tableau notamment) et d’inclure des personnes qui étaient dans l’angle mort du dispositif classique de reconnaissance (conjointe d’exploitant agricole non déclarée ou retraité notamment). Ce qui fait prétendre à Antoine Lambert, président de Phytovictimes auditionné par la commission d’enquête, que 90 % des cas indemnisés par le FIVP l’auraient été avant. Il loue par contre « la qualité de traitement des dossiers ». Les délais sont tous inférieurs à quatre mois ou à six mois en ce qui concerne les victimes prénatales.

       

      ► Lire aussi : Haro sur la mise en « pause » du plan Écophyto

       

      Cancer de la prostate

      Le rapport d’activité 2022 du FIVP montre que 80 % des demandes émanent d’assurés du régime agricole. Parmi eux, 80 % sont exploitants et 20 % salariés. Une répartition qui ne représente pas du tout la population du secteur, constituée à deux tiers de salariés. Ces derniers auraient donc moins tendance que leurs patrons à solliciter le fonds.

      En 2022, 20 % des demandes concernaient les cancers de la prostate. La proportion est passée à 40 % en 2023, sans aucun doute du fait de la création d’un tableau de reconnaissance de maladie professionnelle pour les deux régimes. Viennent ensuite les cancers lymphatiques (18 %) et les maladies de Parkinson (15 %). Seuls 8 % des demandes sont faites par des femmes. Les victimes travaillent essentiellement en polyculture et élevage ou en viticulture et la Bretagne est largement représentée. Au total, environ 80 % des demandes reçoivent un accord.

      Moins de 20 demandes de reconnaissance pour une exposition prénatale ont été déposées depuis la création du dispositif, rapporte Christine Dechesne-Ceard. Philippe Sanson, président du conseil de gestion du fonds, a précisé à la commission d’enquête qu’il n’existait pas de données sur le nombre de personnes susceptibles d’être concernées par ce cas. Cela dit, il y a encore de la marge. « Nous souhaitons établir des actions d’« aller vers » les professionnels de santé tels que les gynécologues et pédiatres, qui pourraient orienter certains de leurs patients », expliquait d’ailleurs déjà en mai 2023 Magali Rascle, directrice déléguée aux politiques sociales de la CCMSA devant la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale.

       

      ► Lire aussi : Pesticide : un collectif demande la création d’un tableau de maladie professionnelle spécifique
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      Pauline Chambost
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      L’activité du Fonds d’indemnisation des victimes de pesticides reste largement en deçà des estimations qui avaient été réalisées avant de le créer. La MSA reconnaît la nécessité d’augmenter ses efforts de communication auprès des concernés.
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