Le contexte économique et écologique, la société qui évolue, notamment les jeunes, les bienfaits du sport et du vélo… de plus en plus de bonnes raisons incitent à utiliser le vélo pour aller au travail. Pourquoi contribuer à ce nouveau mode de transport et comment encadrer le risque de circulation à vélo ? Quels sont les moyens de prévention relatifs à la sécurité à vélo ?
Le risque routier est l'un des plus accidentogène pour les entreprises et pourtant, il est souvent sous estimé et pas toujours bien évaluer dans le document unique. Pour en savoir plus sur ces dangers, consultez la thématique sécurité "risque routier".
Circulation et environnement : pourquoi investir dans la mobilité à vélo ?
- Pour la santé des employés : le sport et le vélo en particulier réduisent le risque de maladies cardio-vasculaires, de cancer et dans le cadre d’un métier physique, cela permet un échauffement et donc une préparation avant de commencer la journée.
- Pour l’environnement : inutile de rappeler que l’empreinte carbone d’un vélo est faible, encore plus si l’on est sur un vélo mécanique et pas électrique.
- C’est économique et pour le salarié, et pour l’entreprise : il est constaté que les personnes se déplaçant à vélo sont plus ponctuelles et moins souvent absentes.
- Cela tient compte des préoccupations des salariés, notamment des jeunes et tout particulièrement des plus diplômés, très sensible au sujet. Cela rend donc l'entreprise attrative et véhicule une image positive, proactive et moderne.
Bref, le vélo est bénéfique pour tous ! Il n’en reste pas moins que ce mode de déplacement est considéré comme très accidentogène et donc potentiellement avec un impact sur le compte employeur, de l’absentéisme, des risques pour les salariés.
La sinistralité de la circulation à vélo en quelques chiffres
Il est vrai que les accidents mortels à vélo sont en augmentation mais 3 fois moins que ceux des 2 roues motorisés. De même, la pratique en ville a augmenté de 34% alors que la mortalité n’a progressé « que » de 16%. Le profil type de l’accidenté est un homme (84% des accidents mortels) de plus de 65 ans (47%) sur un circuit hors agglomération (66%), ce qui signifie que le trajet domicile travail est moins concerné en zone urbaine par les accidents mortels.
Autre élément en faveur du développement du vélo : plus il y a de cyclistes, moins il y a d’accidents. En effet, par effet domino, chacun va adapter son comportement, sachant qu’il y a des cycles : réduction de la vitesse, augmentation de la vigilance… Ainsi, les Pays-Bas, champions d’Europe des trajets à vélo par habitant (10 fois plus qu’en France), sont le pays avec le moins d’accidents mortels par milliard de kilomètres parcourus.
Notons enfin que dans la quasi-totalité des accidents, le cycliste a une part de responsabilité et aurait pu faire des choix différents qui auraient été sans conséquence. Conclusion : les leviers d’action pour limiter l’accidentologie sont nombreux. Et sI les études commencent à montrer une relation de cause à effet entre leur utilisation et l’accidentologie, là, encore, des explications sont fournies et des solutions existent pour améliorer ces situations.
Les moyens de prévention face à la circulation à vélo
Au vue des éléments détaillés ci-dessous, la prévention doit passer avant tout par :
- L’information sur le code de la route, le positionnement sur la chaussée, le respect des usagers, la réglementation (matériel obligatoire et recommandé), la vigilance à avoir, la vitesse…
- La formation (théorique en salle ou pratique sur le terrain) permettra de travailler les aspects de prise en main du vélo, « remise en selle », agilité (savoir tendre la main pour indiquer quand on tourne), conduite aux abords des lieux de travail, …
- Une bonne gestion du matériel : entretien, réglages, équipements adaptés du vélo, accessoires du cycliste : gilet, casque…).
Pour vous aider : le programme « Au boulot à vélo ! » et son labelA travers un accompagnement humain, technique et financier, l’OEPV propose un cahier des charges en 46 points (dont 8 obligatoires) pour obtenir un label exploitable pendant 3 ans et confirmant la démarche et l’engagement de l’entreprise. Parmi les actions clé :
- Désignation d’un référent
- Analyse des risques et mise en place d’un plan d’action
- Réflexion sur un plan de mobilité
- Actions de communication (2 par an sur la sécurité et les bienfaits du vélo)
- Formation (au moins une fois par an, ciblées sur le personnel concerné)
- Mise en place de services pour l’entretien des vélos
- Installation de zones de stationnement pour les vélos
Après un autodiagnotic (gratuit, durée 30 minutes), l’entreprise se voit proposer une réunion de cadrage pour définir ses axes d’amélioration et son futur programme (gratuit, 1h30). Suite à cela, une charte d’engagement est signée ; elle impose principalement la nomination d’un référent pour le suivi du programme même si l‘entreprise est libre de quitter l’initiative à tout moment. Cette charte donne accès à :
- Un accès à une plateforme dédiée
- Des ressources, évènements, webinar
- La mise en relation avec les autres entreprises engagées dans la démarche
- Des financements (jusqu’à fin 2024) et des primes allant de 4000 à 8000€.
Une fois prête, l’entreprise demande à passer l’audit (gratuit) et recevra son label (or, argent ou bronze).
FIn 2023, plus de 50 entreprises sont labelisées et 1200 inscrites au programme.
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