Le risque biologique est parfois l’un des oubliés du Document Unique. Si vous avez des TAR (Tours Aéroréfrigérantes) ou si votre activité comporte explicitement ce risque, tout va bien. Mais il est facile de passer à côté quand nos activités principales n’ont pas de lien direct. Pourtant, si vous avez tout simplement des vestiaires avec douche ou que vous recevez des containers maritimes, le risque existe ! Sans parler des espaces confinés et des travaux potentiels par des entreprises extérieures.
Qu’entend-on par risque biologique ?
- Les exigences relatives au risque biologique sont listées dans les articles R4421-4 et suivants du code du travail.
Comment savoir la dangerosité d’un agent pathogène ?
- Ces agents sont répartis en 4 groupes
- Groupe 1 : agents biologiques non susceptibles de provoquer une maladie chez l’homme
- Groupe 2 : agents biologiques pouvant provoquer une maladie chez l’homme et de ce fait constituer un danger pour les travailleurs. La propagation est peu probable et il existe généralement un traitement efficace.
- Groupe 3 : agents biologiques pouvant provoquer une maladie grave chez l’homme et de ce fait constituer un danger sérieux pour les travailleurs. La propagation est possible mais et il existe généralement un traitement efficace.
- Groupe 4 : agents biologiques provoquant une maladie grave chez l’homme et de ce fait constituant un danger sérieux pour les travailleurs. Le risque de propagation est élevé et il n’existe généralement pas de traitement efficace.
Le risque biologique lors du déchargement d’un container
- Les containers maritimes sont des espaces confinés où le risque chimique et biologique sont souvent présents. En effet, la fumigation du container est parfois une obligation réglementaire visant à empêcher l’arrivée d’espèces nuisibles. Les produits utilisés agissent généralement sur le système nerveux ; ils sont de ce fait très toxiques et dangereux.
- En parallèle, le risque de trouver un animal mort et en décomposition à la réception de la livraison est réel. Il conviendra alors de procéder avec beaucoup de prudence et selon un protocole défini avant de pouvoir décharger en toute sécurité. Le risque de zoonose est ici réel.
Le risque légionnelle
- Agent biologique pathogène du groupe 2, Legionella pneumophila est une bactérie responsable de la légionellose, une infection respiratoire sévère.
- Pour plus de détails sur le risque légionelle, se référer à l’onglet environnement.
Le COVID est-il un agent pathogène à intégrer au DU ?
- Oui, le SRAS-CoV (Coronavirus responsable du Syndrome respiratoire aigu sévère) est un virus du groupe 3. Le document unique doit donc être mis à jour dans le cadre de la crise sanitaire actuelle. Cela peut se faire au niveau du risque biologique ou dans un onglet à part. A ce sujet, les avis et préconisations diffèrent selon les organismes, l’essentiel étant qu’il soit pris en compte d'une façon ou d'une autre.
- Rappelons qu'un nouveau texte vient de sortir. Il s'adresse aux entreprises qui en dehors de la crise sanitaire actuelle ne sont pas concernées par ce risque. Le fil d'actu... vous en dit plus.
Comment identifier les risques ? Dans quelles situations est-on exposé ? Comment se protéger lors du déchargement d'un container ? Comment évoluer dans une zone exposée au risque légionnelle ? Comment s'assurer que ce risque, peut-être pas majeur sur votre site mais pour autant particulièrement dangereux, n'est pas négligé ? Le risque biologique peut être intégré facilement au serious game "Kikatrouvé" ou être développé dans les formations "L'oeil qui sauve" et "Et si c'était nous"