Les chutes de hauteur sont à ce jour sourcent de nombreux accidents du travail, dont certains mortels. Le personnel amené à travailler en hauteur doit être formé et disposer d’EPI appropriés si les protections collectives sont insuffisantes pour supprimer le risque. Dans tous les cas, la protection du risque de chute devra se faire le plus en amont possible des travaux.
Quand parle-t-on de travail en hauteur ?
- Légalement parlant, il n’y a plus de hauteur minimum : dès que nos pieds ne touchent plus le sol, nous effectuons du travail en hauteur.
Poste de travail ou moyen d’accès
- Il est primordial de maîtriser la nuance entre ces deux termes ! Les échelles ne sont pas à bannir des entreprises mais elles sont réservées à l’accès à une zone de travail. Il est par contre interdit de travailler sur une échelle, un marchepied ou un escabeau. En cas d’impossibilité techniques d’utiliser des EPC (ou si le risque est faible) et s’il s’agit de travaux de courte durée non répétitifs, leur utilisation peut être envisagée (art. R.4323-63 du code du travail).
- Le choix des moyens d’accès doit intégrer les possibilités d’intervention des secours ainsi que les dégagements pour évacuation en cas de danger imminent. (R4323-67 du code du travail)
Les étapes à respecter avant tout travail en hauteur
- Protéger la zone (balisage…)
- Choisir le matériel à utiliser
- Définir les moyens d’accès
Les jeunes travailleurs peuvent-il effectuer des travaux en hauteur ?
- Le travail en hauteur pour les jeunes de moins de 18 ans est très encadré et par défaut interdit en l’absence de protections collectives.
- Il existe deux exceptions pour des travaux temporaires (D4153-30 du code du travail) :
o Au même titre que les majeurs, un jeune travailleur pourra utiliser une échelle, un escabeau ou un marchepieds s’il est « techniquement impossible de recourir à des équipements de travail munis d’une protection collective ou qu’il s’agit de travaux de courte durée ne présentant pas de caractère répétitif et que le risque de chute est faible » (art. R.4323-63 du code du travail) ;
o Si une protection collective contre le risque de chute ne peut être installée, un jeune travailleur pourra être équipé d’EPIs contre le risque de chute (conditions visées à l’article R.4323-61) et donc effectuer des travaux en hauteur.
o Enfin, bien qu’interdit par défaut, le montage et démontage des échafaudages (D4153-31 du code du travail) est sujet à dérogation.
Facteur de chute et tirant d’air : qu’est-ce que c’est ?
- Impossible d’effectuer une analyse de risque sans intégrer ces deux notions. Et pourtant …
- Le facteur de chute mesure l’intensité d’une chute ; il s’agit du rapport entre la hauteur de la chute et la longueur de la longe. L’objectif est donc de se rapprocher de 0 et d’éviter tous travaux avec un facteur de chute de 2.
- Le tirant d’air est l’espace libre que l’on doit assurer sous le point d’ancrage. En effet, avant tous travaux, il faut s’assurer de la distance disponible avant le premier obstacle, que ce soit le sol ou un équipement afin de choisir des EPIs adaptés. Le tirant d’air inclut la longueur de l’absorbeur d’énergie une fois tendu, la longueur de la longe, la distance entre la fixation du harnais et les pieds ainsi qu’une sécurité de 1m.
Cas particulier des travaux sur corde et des dangers pour les cordistes
- Jouons la sécurité ne propose pas de formation sur ce point précis. Dans un premier temps, vous pouvez vous référer aux articles R4323-89 et R4323-64 du code du travail.
Comment bien stocker ses EPIs ? Quelle longe utiliser ? Comment les entretenir ? Quand les vérifier ? A quelle fréquence effectuer la VGP ? A quoi faire attention en présence d’un échafaudage ? D’une PEMP ? L'Escape Game est un serious game très complet qui regroupe les principaux risques auxquels les services de maintenance sont exposés, dont le travail en hauteur. "Kikatrouvé" et "L'oeil qui sauve" permettent aussi de revenir sur ces notions et sur bien d’autres.
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